Coucou, nyan nyan ! Cet article est sans lien avec mes projets de jeux vidéo mais il me semble d’intérêt publique de l’écrire parce qu’il me tient à cœur.
Bon, je ne vais, je l’espère, rien vous apprendre si je vous dit que nous vivons dans une période très sombre. Alors là certains vont me rétorquer : « ce n’est pas non plus 1940 ». Et à cela, j’ai envie de vous répondre que ce n’est pas exagérer de dire qu’on s’en rapproche. Ce n’est toutefois pas une fatalité, vu qu’il existe plusieurs façons de faire tourner la roue dans l’autre sens et se rapprocher d’une vie qui vaut la peine d’être vécue. Non mais sans déconner : arrêtons d’être des anges et de chercher des excuses aux méfaits, merde !
Mais il y a quelque chose que j’aimerais remonter aussi, à qui veut bien l’entendre. Je ne sais pas si cet article aura un quelconque intérêt public, mais il me semble important de le dire : pendant qu’on cherche à réparer les dégâts causés par l’administration Trump et de l’autiste qui, en plus d’être une raclure de fond de bidet, n’est pas plus autiste que je suis actrice porno, j’aimerais aussi émettre des hypothèses sur comment on en est arrivé là.
PS : Cet article étant plus sérieux que la moyenne, il n’y aura pas d’images.
Lisons des livres !
A vif, il y a deux raisons qui me viennent en tête, libre à vous d’en rajouter dans les commentaires. Les gens ne lisent plus. Des vrais livres je veux dire, pas la diatribe Facebook politique de Jean-Michel le tocard nationaliste au café du commerce. En parlant de Facebook. Vous l’avez remarqué, le fascisme a la parole décomplexée sur ce réseau. Dès que vous le dites, vous êtes censurés, voire bannis sans ménagement. Ne me prenez pas pour un imbécile, c’est ce qu’il m’est arrivé sur Instagram, appartenant à Meta, entreprise mère de Facebook, alors que j’avais taclé un homophobe – sans être grossier, pour une fois.
Pourtant, lire (des vrais livres) a des bienfaits qu’on ne devrait plus avoir besoin de démontrer. Mais ce paragraphe, c’était pour la transition. Parce que lire ce qu’on lit sur Internet est également ce qui nous a mené a un âge noir.
Vous ne savez plus vous méfier !
Oui, vous ! Et moi non plus d’ailleurs ! Même si vous êtes ici par l’intermédiaire de Fedi ! Même si vous n’êtes pas sur les réseaux sociaux. Même si vous avez eu de bonnes notes à l’école ! Lisez bien l’affirmation suivante.
Tout est vrai sur internet ! Les informations sont vérifiées comme dans de vraies encyclopédies !
Oh bordel, c’est honteux, et le pire c’est que ça semble une évidence. Bon, évidemment que non, tout n’est pas vrai sur internet. Évidemment qu’on peut y écrire ce qu’on veut. C’est un outil de communication, personne n’a dit que c’était une encyclopédie. On se calme, on respire. Alors, qu’est-ce qu’il s’est passé ? Je vous propose de faire un bond vingt années en arrière, à l’époque où les connexions étaient plus lentes. Internet, c’était un truc de djeun’z, un parc d’attractions et tout ce que vous voulez. Mais surtout, c’était méconnu, ça faisait peur à nos parents et on leur distribuait des tracts de sensibilisation. « On », ce sont les différents magazines au format papier qui se vendaient comme des petits pains à l’époque.
Et pourtant, il y avait des grandes parts de vérité dans ces tracts de sensibilisation qui, visiblement, n’ont pas été lues par les bonnes personnes. Concrètement, ils démontraient par l’absurde qu’il ne fallait pas prendre tout ce qui se disait sur Internet pour argent comptant. Ce sont ces tracts qui nous répétaient sans cesse qu’un pseudo pouvait cacher n’importe qui sur Internet.
Le gros problème, c’est la multitude de petits problèmes qui gravitent autour du fait que le peuple ne sait plus comment se méfier. Par exemple, les publicités sont, depuis quelques années seulement, rédigées à l’impératif (un mode beaucoup plus violent et agressif que le conditionnel auquel nous étions habitués). Les informations (qu’elles soient vraies ou fausses) circulent de plus en plus vite. Le format vidéo touche plus facilement les gens, surtout lorsqu’on emploie des mots qui tapent dans l’émotionnel – par exemple : « enfant ». La vie généralement est devenue de moins en moins supportable, ce qui fait qu’on (ni vous ni moi) ne cherche plus à se poser de questions tant qu’on peut vivre un jour de plus. Et tout cela couplé au fait qu’on (ni nous ni moi) ne sait plus se méfier emmène un seul constat : le monde est devenu un bordel pas possible.
Il faut réapprendre à se méfier
Les milléniales, je nous parle. Vous vous souvenez quand, enfants, nos parents nous répétaient sans cesse « Lache ce Pokémon ! » ? Hé bien, combien d’entre nous, aujourd’hui, rétorquent à leurs parents « Lache ce Facebook ! ». Dit comme ça, c’est anodin, mais dans quelle dimension est-on arrivé pour que ce soit les enfants qui éduquent leurs parents ?
Bien entendu, lorsque je dis qu’il faut se méfier de tout, ça veut dire qu’il faut aussi vous méfier de ce que vous lisez sur ce blog, comme je l’ai écrit dans cette page que personne n’a lue. Imaginez qu’un jour, j’écrive un article dans lequel j’utilise des stratagèmes subtils pour vous diriger vers des convictions dépressives. Parce que vous aimez mon travail, vous allez forcément m’écouter ?
Nous n’avons pas besoin de ce qu’il se passe aujourd’hui sur internet. Nous n’avons pas besoin que des influenceurs ou des charlatans qui se prennent pour la police de la pensée nous imposent leurs idéaux pour savoir comment il faut vivre. Et ça commence aussi par ne pas imposer ses propres opinions ou gouts aux autres. Et je ne vaux pas mieux, vu que j’ai fait partie de la tristement célèbre « police du Black Metal ».
Cet article n’est pas un tout et n’est pas plus une encyclopédie que le reste de l’internet. Je le laisse inachevé. Alors, si je peux te parler à l’impératif : regarde autour de toi et va explorer. Demande-toi pourquoi il existe des convictions différentes des tiennes. Quelles sont les besoins et les attentes du parti d’en face, est-ce que tu t’es posé la question ? Si la réponse est oui, tu aurais du être quelqu’un de moyen. Mais à force de niveler tout le monde vers le bas, tu es largement au-dessus de la moyenne. Continue comme ça !
Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : il y a bel et bien un adage qui dit « méfie-toi des méfiants », mais cela est une toute autre histoire.
Bon sang que cet article est long.
Attention.
Si vous décidez de commenter, je vous préviens tout de suite : c’est un article sérieux. Aucun troll ne sera toléré.
Hefka Le Nekopunk

Brise la glace !