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Pourquoi je créé des jeux vidéo

Last updated on 14 novembre 2025

Recréer le jeu vidéo, un pixel à la fois. Tel est mon credo, mon slogan étant « la liberté de créer ». J’ai toujours été passionné de jeux vidéo et depuis le début, j’ai toujours détesté qu’on me demande de niquer le système financier de mon travail. Tout a commencé alors que je n’étais qu’un community manager pour un patron d’une petite boîte. J’aimais mon travail jusqu’à ce qu’on me dise « cible principalement les gamins et les vieux, ce sont les plus faciles » ou « je ne te demande pas de faire du bon travail, je te demande de rapporter de l’argent ». J’ai beau être passionné, j’ai commencé par faire du travail de merde avant de démissionner. Bah oui, faut se méfier avec les mecs comme moi qui ont l’esprit rebelle.

Toujours est-il que cette expérience a amplifié ma haine des réseaux sociaux qui était déjà très marquée à l’époque – je ne donne pas de détails, mais sachez qu’à cette époque, instagram n’existait pas. J’ai toujours eu la haine des réseaux sociaux pour deux raisons. Il faut savoir que ça part d’un constat simple : les gens passent leur temps à raconter leur vies. Et ça pose deux problèmes qui sont précisément les deux raisons qui me font haïr les réseaux sociaux. Primo, votre vie est cartographiée par des agents marketing. Secundo, votre vie, tout le monde s’en fout.

Ah, dire que j’ai connu les débuts de l’internet, avec les flyers, les tracts de mobilisation et les campagnes de sensibilisation qui nous répétaient sans cesse de ne pas raconter sa vie sur internet, qu’un pseudo pouvait cacher n’importe qui, qu’il ne fallait pas prendre ce qui se disait sur Internet pour argent comptant…

Je suis encore là, j’ai fait évoluer ma réputation de neuroatypique à celle de sauvageon. Il faudra qu’on m’explique pourquoi on me taxe d’animal lorsque les humains qui disent ça sont qualifiés de ressources humaines. Et à l’heure de l’anthropocène, les gens sont davantage des ressources que des humains. Je tiens à ma réputation de développeur de jeux vidéo qui ne fait rien comme tout le monde et qui nage à contre-courant.

Parlons du cas Nintendo

En tant que millénial, en plus d’avoir connu ceci :

…J’ai aussi connu la sanglante guerre qui a opposé Sega à Nintendo. Bien que j’ai été dans la team Sega fut un temps, force est de constater que Nintendo a remporté la victoire d’une façon astucieuse qui me sert aujourd’hui de modèle. Et alors ? J’ai déjà trahi des amis proches, je peux le refaire. Je suis convaincu que Nintendo règne aujourd’hui en maître sur le marché parce que c’est une entreprise qui ne fait rien comme tout le monde.

Avez-vous vu Genshin Impact ou Honkai Star Rail sur la Switch ? Et oui, en effet, ils n’y sont pas parce que ce sont des gachas. Nintendo a une politique très stricte envers ces jeux-là. Voilà depuis longtemps que Nintendo ne voit pas d’un bon oeil les jeux free-to-play et les jeux qui abusent des DLC de type « skins » – bon, cet article date de fin Octobre 2025, rien ne garantit que ça va continuer comme ça.

Il y a quelques années, j’ai gueulé parce qu’ils avaient censuré le casino dans Pokémon, à partir de la version Platine, sous couvert que ça pouvait inciter les jeunes joueurs à jouer aux jeux d’argent. Par contre, aujourd’hui nous avons des Genshin Impact et des Honkai Star Rail qui sont littéralement des casinos (je le disais avant cette vidéo du Joueur du Grenier), on laisse des mineurs y jouer et ça par contre c’est normal ! Hé bien finalement, j’approuve la décision de Nintendo.

C’est sans doute pour cette raison qu’ils ont progressivement retiré les dark patterns de Pokémon. Je ne parle pas de la qualité des derniers jeux Pokémon plus que discutable, je parle des dark patterns. Le système jour/nuit de Or/Argent/Cristal a été supprimé à partir de Rubis/Saphir/Emeraude parce que nous étions des collégiens à cette époque et qu’à part le week-end, on ne pouvait pas trop jouer de jour. Par la suite, le système de baies à arroser à intervalles réguliers (en temps réel) a lui aussi été simplifié (évidemment que vous avez arrosé votre Baie Prine en scred à la récré et que vous vous êtes faits griller !)

Je suis certain qu’il y a bien d’autres exemples à citer et que Nintendo n’est pas aussi radin que ce que certains ne veulent le croire. En effet, un jeu payant et de surcroît assez cher est souvent honnête sur le prix. Un jeu mobile ne l’est pas et, alors que vous pensez faire une affaire en jouant « gratuitement », vous finissez par dépenser plus d’argent et ce, sans que vous ne vous en rendiez compte.

De l’espoir

Je suis tombé dans le piège aussi, en tant que millénial. La génération 2000 est encore jeune. Sauf que les jeunes, ça grandit. Et de ce que je vois autour de moi, ils perdent peu à peu confiance aux jeux d’argent, que dis-je, aux jeux mobile. Le scénario va se répéter dans 10 ans.

D’ici là, je continue à développer des jeux vidéo honnêtes, sans l’aide de personne et surtout pas d’un agent marketing, pour proposer aux joueurs une expérience honnête et exigeante. Ne pensez pas que je suis le seul qui suis aussi inflexible. Nous sommes beaucoup plus nombreux que vous ne voulez le croire et parmi nous, les LGBT sont majoritaires. C’est loin d’être un hasard vu que sur les réseaux mainstream, l’extrême droite ne risque rien. Je vais arrêter ce paragraphe ici.

Il y en a marre de ces jeux vidéo à l’aspect trop social et de ces rétrospectives de merde dont tout le monde se fiche. Ca ne connecte pas les gens, c’est au contraire une porte ouverte au harcèlement scolaire et à l’isolation collective. Peut-être qu’au fond, ma façon de penser n’a pas d’importance et qu’à force de prôner la liberté, je suis aussi enchaîné que les autres. Peut-être qu’au fond, si je perce, je me ferai aussi toucher par « la malédiction des entrepreneurs du digital », rappelons qu’au millénaire dernier, Google était quelque chose de vraiment cool, aussi incrédible que ça puise paraître.

Je n’aime personne !

Je vais être très honnête : je suis très solitaire. Je suis ouvertement asocial et méfiant et non seulement je le revendique, mais à mon stade, c’est carrément de l’hostilité. J’ai la gâchette facile. Je n’aime personne ou pas grand monde. Je refuse l’amour, le célibat c’est des vacances. Je refuse la majorité des interactions sociales, les gens sont chiants. Et pourtant, j’ai envie de les divertir et de me battre pour eux. Lorsque je me demande quoi faire de ma vie, mes remises en questions se terminent avec une manette à la main. J’ai envie de les divertir, de leur offrir un bon moment, dans le fond. S’il te plaît, ne me demande pas que je t’explique.

Hefka Le Nekopunk

Précision : celles-ceux qui sont intéressés par Space Cadet. Si vous avez Linux, il est sur Flatpak !

Published inGénéral

Brise la glace !

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